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LA REPUBLIQUE DU CONGO

Situation géographique

Le Congo, pays d’Afrique centrale, est situé de part et d’autre de l’équateur. Il est limité au nord par la République Centrafricaine (RCA), à l’est par la République Démocratique du Congo (RDC), dont il est partiellement séparé par le fleuve Congo et le fleuve Oubangui, à l’ouest par le Gabon et le Cameroun et au Sud par l’Angola. Cette position géographique lui confère le meilleur rôle d’être un pays de transit. Il se trouve à la croisée des grands axes maritimes. Le Congo est également, à partir de son port en eau profonde, l’exutoire conçu à l’origine pour désenclaver la totalité de l’Afrique Centrale.


Le Congo s’étend sur 1500 km du nord au sud et 425 km d’est en ouest.
La République du Congo est également appelée « Congo-Brazzaville » pour la distinguer de la République Démocratique du Congo (RDC) ou « Congo-Kinshasa ».

Histoire

Le territoire actuel du Congo sort des entités politiques qui ont existé avant la pénétration coloniale et la colonisation française qui s’en est suivi, notamment : le royaume Loango fondé entre le X e et XII e siècle ; le royaume Kongo fondé au XIII e siècle ; et le royaume Tio ou Teke fondé au XVII e siècle.


L’histoire du Congo ancien est très impressionnante. C’est grâce aux chroniques des voyageurs, des missionnaires, des soldats et des trafiquants d’esclaves et d’ivoire que l’histoire du Royaume du Kongo (Angola, RD-Congo, Congo et Gabon) s’est révélée au monde. Au XIV e siècle le Royaume Kongo amorce son extension pour atteindre plus de 300.000 km² au XV e siècle. Plusieurs personnages vont se distinguer dont Nzinga-a-Nkuwu, Alfonso I er , Dom Henrique et Chimpa-Vita.
Arrivé au pouvoir vers la fin du XV e siècle, le Roi Nzinga-a-Nkuwu réussit à conclure des accords avec le roi du Portugal en 1487, à la suite desquels des prêtres capucins, des moines franciscains et dominicains, des maçons et des charpentiers, accompagnés des soldats vont débarquer dans le royaume. Ainsi, il va engager de grands travaux, la capitale Mbanza-Congo sort de terre et est baptisée San Salvador. A la mort du roi, son fils Alfonso I er s’empare du pouvoir et fait adopter le christianisme par tout son peuple. Il envoie son fils, Dom Henrique, étudier au Portugal. Le parcours scolaire de ce dernier l’amène à Rome où il est consacré prêtre. En 1518, il reçoit le titre d’Evêque d’Utique, une ancienne ville située près du Tunis actuel. Pour des raisons de santé, il rentre au Congo en 1521 en qualité d’Evêque de Funchal. Il est le premier évêque africain de l’histoire.


En 1536, après le scandale crée par l’embarquement d’environ 5.000 esclaves à Mpinda, le Roi Alfonso I er décide d’interdire tout départ d’esclaves hors du pays. Cette nouvelle posture va susciter l’indignation au sein de la communauté portugaise. Mais, habile et fin stratège, Alfonso I er va réussir à maintenir d’excellentes relations avec son puissant partenaire. Après un long règne, il meurt à l’âge de quatre-vingts ans et on assiste à une série de successions à la tête du pays avec des complots et des massacres.
En l’an 1604, le roi du Kongo nomme Antonio Emmanuel Nsaku Ne Vunda en qualité d’ambassadeur auprès du Pape Paul V. Pour atteindre Rome, il passera par le Brésil, le Portugal puis l’Espagne. Epuisé et malade, il arrive à destination le 3 janvier 1608 et mourra le 6 janvier. Il est enterré dans l’enceinte de la Basilique Santa Maria Maggiore. Nsaku Ne Vunda est le premier ambassadeur africain à Rome.



L’histoire contemporaine du Congo coïncide avec l’implantation française en Afrique sub- saharienne. A la suite de plusieurs missions d’exploration, le Congo est intégré au second empire colonial français à la fin du XIX e siècle. Le Congo intéresse la France, qui envoie un éclaireur, Pierre Savagnan de Brazza. Celui- ci à travers son odyssée parvint à atteindre le royaume Teke en 1880, en remontant l’Ogooué et l’Alima. Il réussit à convaincre le roi Makoko et conclut un traité à Mbé (capitale du royaume teke), au terme duquel sa terre devient une possession française. Trois ans plus tard, un traité similaire est signé entre les émissaires de Pierre Savorgnan de Brazza et Makosa Ma Nangu, roi de Loango.


A la conférence de Berlin sur l’Afrique (15 novembre 1884 - 26 février 1885), le territoire acquis tombe dans l’escarcelle de la France. La colonie du Moyen-Congo est officiellement créée en 1910. Elle est associée à deux autres territoires, l’Oubangui-Chari et le Tchad, pour former l’Afrique-Equatoriale française (AEF) dont la Capitale est Brazzaville.

Pendant le second conflit mondial, alors que la France est occupée, Brazzaville est désigné par le Général de Gaulle comme la capitale de la France libre. Il y organisera par la suite la célèbre « conférence de Brazzaville » de 1944 qui définira le type de rapports qui devaient exister entre la métropole et ses colonies, à la lumière des changements imposés par la guerre mondiale. Le combat politique pour l’émancipation commence dès la fin de la guerre. Il est dominé au Congo par des personnalités comme Jean-Felix Tchikaya, Jacques Opangault et l’abbé Fulbert Youlou.


En novembre 1958, précisément le 28 novembre 1958, à la suite de la Loi-cadre de Gaston Defferre de 1956, le territoire du Moyen-Congo devient la République du Congo ; elle est dotée de l’autonomie administrative mais non de l’indépendance. Le Congo se prononce pour son entrée dans la communauté française, et l’Assemblée nouvellement élue transfère la capitale politique et administrative de Pointe-Noire à Brazzaville.
Après 70 ans de colonisation (1880-1959), le Congo prend son indépendance le 15 août 1960, avec pour premier Chef d’Etat l’abbé Fulbert Youlou.

Données générales

Le territoire de la république du Congo a douze (12) Départements à savoir : le Brazzaville, Kouilou, Pointe-Noire, Impfondo, Sangha, Plateaux, Pool, Lékoumou, Bouenza, Niari, Cuvette et Cuvette-Ouest. Le nom officiel de l’Etat : République du Congo Régime politique : semi-présidentiel avec un parlement bicaméral, assemblée nationale (139 sièges) et sénat (72 sièges).

Chef de l’Etat : Denis SASSOU-NGUESSO

Chef du Gouvernement : Anatole Collinet MAKOSSO

Capitale politique et administrative : Brazzaville

Superficie : 342 000 km2

Langue officielle : français

Langues vernaculaires : lingala et kituba

Religion officielle : aucune

Unité monétaire : Franc CFA

Population : 5 956 000 habitants (2022)

Densité : 17, 40 hbts/km2 (2022)

Produit intérieur brut (PIB) : 5977 Milliards fcfa (2010)

Population urbaine : 66,90% (2018)

Population rurale : 33,10% (2018)

Projection démographique d’ici 2030 : 6 778 000 hbts

Taux de natalité : 32,40% (2019)

Taux de mortalité : 6,61% (2019)

Taux de fécondité : 4,37% (2019)

Taux d’espérance de vie à la naissance : hommes : 59,5 ans (2019) ; femmes

Taux d’alphabétisation des jeunes de 15 ans et plus : femmes : 75,0% (2018) et hommes : 86,0% (2018)

Indice de développement humain : 0,574 (2019)

Autres villes

Pointe-Noire (capitale économique),

Dolisie

Nkayi

Ouesso

Mossendjo

Oyo

Kinkala

Impfondo

Owando

Djambala

Makoua

Sibiti

Gamboma

Madingou

Les 12 départements

Likouala

Sangha

Cuvette Ouest

Cuvette

Plateaux

Pool

Bouenza

Lékoumou

Niari

Kouilou

Pointe-Noire

Brazzaville

Géographie économique

Superficie des terres cultivables : 10 000 000 ha

Taux de mise en valeur des terres cultivables : 10%

Production potentielle de bois : 2 millions de m 3 /an

Principales essences forestières : limba, okoumé, sapelli, tek,
acajou, sipo, ayons, Bahia, afromosia, eucalyptus.

Potentialités hydroélectriques : 2 500 mégawatts dont 1000 mégawatts peuvent résulter de l’aménagement du site de SOUNDA

Production pétrolière : 10 à 15 millions de tonnes/an

Réserves importantes de gaz

Réserves de potasse : 800 millions de tonnes

Réserves de fer : 1 milliard de tonnes

Gisements d’or : exploitation artisanale

Poly métaux (zinc, cuivre, plomb), grès bitumineux, agro minéraux et géo matériaux.

Atouts du Congo

Position géographique lui conférant le rôle de pays de transit ;

Une population jeune et fortement scolarisée ;

Un port en eau profonde allant jusqu’à des profondeurs
de 13, 20 m et pouvant recevoir des navires calant plus de 34 pieds et mesurant 230 m de longueur ;

Des aéroports internationaux (Brazzaville, Pointe-Noire, Olombo) reliant le pays à l’extérieur ;

Un réseau ferroviaire de 886 km, dont 512 km joignant
Pointe-Noire et Brazzaville, et un autre reliant Mont-belo à la frontière gabonaise ;

Un réseau hydrographique dense navigable jusqu’en RCA ;

Un réseau routier de 5047 km dont 1005,4 km bitumés,
soit un taux de revêtement de 20% ;

Une monnaie sous régionale à parité fixe et arrimée à l’euro au taux de 1€= 656,957 FCFA ;

Membre de la CEMAC et de la CEEAC avec 140 millions de consommateurs ;

Membre des Nations Unies, de la BAD, du FMI, de la Banque mondiale, de l’Union Africaine, des ACP, et de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale ;

Membre de l’Organisation mondiale du commerce ;

Signature de l’accord de Cotonou ;

Eligible à l’AGOA ;

4 Chambres consulaires (Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, et Ouesso) ;

Stabilité politique, stabilité du cadre juridique des affaires ;

Renforcement de la bonne gouvernance et de la culture de paix.

Le transport fluvial, un maillon en devenir de la chaine de transport multimodal

Le fleuve Congo constitue un des éléments essentiels du réseau de transport fluvial du pays et forme avec l’Oubangui l’axe trans-équatorial du réseau fluvial international. Ces deux cours d’eau permettent de relier Bangui, la capital de la République centrafricaine (RCA).

Le fleuve Congo est le deuxième cours d’eau du monde par son débit. Le réseau fluvial navigable est 7.276 km dont 5.200 km pour le réseau international.
Le réseau fluvial intérieur comprend les voies navigables suivantes : la Léfini, l’Alima, la Sangha, la Likouala Mossaka, la Likouala aux Herbes, le Kouyou, l’Ibenga et la Motaba. Cet important réseau de voies navigables constitue un atout très attrayant pour le développement du transport fluvial multimodal.
Le dragage et l’entretien du réseau navigable de ces deux cours d’eau (le Congo et l’Oubangui) représentent un réel atout de coopération pour un partenariat état-état ou public-privé.

Le Port Autonome de Pointe-Noire : aperçu historique

C’est à la fin du XIXe siècle que la France, puissance colonisatrice, qui administrait les territoires de l’ex Afrique Equatoriale Française (AEF), scindés aujourd’hui en quatre républiques (Congo, Gabon, Centrafrique et Tchad), avait conçu la nécessité de disposer d’une liaison, en rive droite du fleuve Congo, entre la mer et le bassin navigable de ce fleuve, concurrente du chemin de fer Léopoldville-Matadi.



Le 2 juillet 1921, cinq mois après le lancement des travaux de construction du chemin de Fer Congo-Océan, le Gouverneur Victor Augagneur choisit Pointe-Noire come site du prochain port à bâtir, après de nombreuses études controverses : bases de Pointe-Noire et de Loango, embouchure du Kouilou, rade de Conkouati.

Le 11 juillet 1934, au lendemain de l’inauguration du chemin de fer, le Gouverneur Général ANTONETTI posa la première pierre du Port. Le nom de Pointe-Noire vient du mot portugais « Punta Negra ». C’est ainsi que les portugais baptisèrent au XV siècle l’éperon rocheux qui prédomine au large des côtes de Loango et dont la couleur est due à la présence des grès bitumeux. Le port fut ouvert au trafic le 1 er avril 1939, avec la mise en service d’un tronçon de quai en eau profonde de 200 m. le lendemain, le premier paquebot « le Foucault » accostait et ce fut l’inauguration officielle en présence du gouverneur Général Joseph RESTE.



Rattaché d’abord au chemin de fer, ensuite à l’Agence Transéquatoriale des Communications ATEC (organisme inter-Etats, et après l’Agence Transcongolaise de Communication ATC, cette structure est devenue Port Autonome de Pointe-Noire par ordonnance n°01/2000 du 16 février 2000, suite à la scission-dissolution de l’ATC. Aujourd’hui, le Port Autonome de Pointe-Noire a le statut d’un établissement public à caractère industriel et commercial, doté de la responsabilité civile, de l’autonomie financière et de gestion.

Culture

Le Congo possède une grande variété de paysages naturels, notamment des savanes de la plaine du Niari aux forêts inondées du nord, l’immense fleuve Congo aux montagnes escarpées et forestières du Mayombe, et aux 170 km de plages de la côte atlantique. Dans ces forêts primaires et savanes arbustives, classées à certains endroits du territoire national comme aires protégées, existe une mosaïque de faune et de flore, où sont facilement observés à l’état sauvage les gros mammifères (éléphants, gorilles, lions, léopards, singes, chimpanzés, bongo…), et des essences exploitables pour les besoins de l’industrie (le limba, l’okoumé, le moabi, l’azobé…) et autres plantes utilisées pour les besoins de la pharmacopée dans le cadre de la recherche biodiversitaire.

La présence de nombreuses ethnies et jadis de diverses structures politiques (royaume Kongo, royaume Loango, royaume Téké, chefferies du Nord) prédispose le pays d’une grande diversité de cultures traditionnelles et d’autant d’expressions artistiques anciennes : djobi (Mbeti), Kebe-Kebe (Mbochi), edjengui (Kwélé), ongala (Kota), okwembè (Kouyou), fétiches à clous (Vili), les fétiches Téké, etc. il faut ajouter le patrimoine architectural colonial, un héritage historique qui représente également un capital touristique inestimable, du moins au niveau de la ville de Brazzaville.

Religion

La population de la république du Congo est en majeure partie chrétienne dont les catholiques dominent (environ 33,1%), suivis des Eglises de réveil (environ 22,3%) et autres églises protestantes (environ 19,9%). Néanmoins, les religions traditionnelles ou les croyances ancestrales perdurent. Elles font appel à une large gamme d’intermédiaires tels que les mânes des ancêtres, qui sont sollicités pour obtenir des conseils, la guérison et de bonnes récoltes. En définitive, il n’existe pas de religion officielle, la république du Congo est un pays laïc.

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